• 17 octobre 2023 à 20:30
  • |18 octobre 2023 à 14:00

« Un métier sérieux » réalisé par Thomas Lilti

Publics : Tout Public
Tarif : 5,50€ / 4,50€ (adhérents)

Comédie, comédie dramatique de Thomas Lilti
Durée : 1h41 min
Avec Vincent Lacoste, François Cluzet, Adèle Exarchopoulos, Louise Bourgoin

 

L’histoire

C’est la rentrée. Une nouvelle année scolaire au collège qui voit se retrouver Pierre, Meriem, Fouad, Sophie, Sandrine, Alix et Sofiane, un groupe d’enseignants engagés et soudés. Ils sont rejoints par Benjamin, jeune professeur remplaçant sans expérience et rapidement confronté aux affres du métier. A leur contact, il va découvrir combien la passion de l’enseignement demeure vivante au sein d’une institution pourtant fragilisée.

 

Anecdotes sur le film

Changement de registre : Après « Hippocrate », « Médecin de campagne »,  « Première année » et la série Hippocrate, centrés sur l’engagement des soignants, Thomas Lilti s’attaque à la description d’un autre univers, celui de l’enseignement. Le cinéaste précise : « Avec Hippocrate, Médecin de campagne, Première année, une forme de trilogie s’est imposée, presque malgré moi. »
« Alors même si la série « Hippocrate » dont je viens d’achever le tournage de la 1ère partie de la troisième saison, m’a pas mal accaparé, je savais que mon retour au cinéma se ferait autour d’un autre univers que la médecine. Un métier sérieux, film de groupe, narrativement un peu éclaté, ressemble à mes précédents longs métrages car j’aborde la fiction par le réel. »
« Mais aussi et surtout par ma volonté de continuer à interroger la question de l’engagement à travers un métier. L’engagement des soignants a été au cœur de mon travail depuis plus de dix ans, j’ai voulu m’intéresser aux enseignants. Comment trouver du sens dans l’exercice d’une profession de plus en plus décriée, paupérisée, déclassée ? »
« Raconter la vie d’un groupe de professeurs dans un collège s’est alors imposé à moi avec le désir de les observer pour mieux comprendre ce qui fait le sel de leur profession. Où puisent-ils leur motivation à enseigner dans cette adversité, dans une institution fragilisée ? Quels élèves ont-ils été ? Quels parents sont-ils devenus ? Qu’en est-il de leur vocation ? »

 

Un collège « normal » : Thomas Lilti tenait à ancrer son film dans un collège « normal » qu’on ne voit presque plus à la télévision : un établissement de classe moyenne comme il en existe pourtant des centaines avec une population mélangée socialement. Le réalisateur se rappelle : « Mon collège de fiction n’est ni un collège difficile ni un collège d’élite. Je ne voulais pas faire d’Un métier sérieux un film sur une méthode pédagogique particulière mais bel et bien un film sur le métier d’enseignant. »
« Me projeter dans ce collège où l’on peut tous s’identifier, c’est toucher à une forme d’universalité. Un métier sérieux n’est pas un film sur le « faire » mais un film sur le « être ». Tourner dans un collège en période scolaire est très compliqué. J’ai donc recréé un collège en réunissant trois lieux différents. Les extérieurs dans un collège à Meudon, les classes dans un collège désaffecté de Vitry-sur-Seine et enfin la salle des profs et l’administration dans un collège à Pantin. »

 

Laisser de la place aux acteurs : Pour « Un métier sérieux », Thomas Lilti a voulu donner le plus de place possible aux acteurs. Le réalisateur a ainsi opté pour des prises de plus en plus longues sans que les caméras ne coupent : « Il y en a toujours deux. Et je me débrouille pour que tous les acteurs puissent être filmés à tout moment. Mon but est que l’on finisse par oublier le dispositif malgré la lourdeur d’une équipe de cinéma. Le plateau doit demeurer un terrain de jeu pour les acteurs. »
« Je me souviens de la séquence du conseil de discipline que je devais tourner en plusieurs petits morceaux mais que j’ai finalement réalisé en une seule et grande séquence comme s’il s’agissait d’un véritable conseil de discipline. Je lançais l’action pour couper 40 minutes plus tard. C’était éprouvant pour les acteurs et les équipes qui évoluaient sans filet et c’était surtout un enfer physiquement pour les perchmans », confie le réalisateur.

 

Avis de la presse

« À travers des personnages très attachants, Thomas Lilti livre un magnifique hommage au métier de professeur de collège et un très beau film, très rythmé, drôle et plein d’humanité. » (Le Parisien – La rédaction)
« Le film est marqué par le mélange d’humour et de tendresse qui font le charme du travail de Thomas Lilti. » (20Minutes – Caroline Vié)
« Elliptique, politique et émouvant. On avait jamais filmé les profs comme ça. » (Cinema Teaser – Renan Cros)
« Fuyant toute binarité, « Un métier sérieux » jouit une nouvelle fois du talent de Thomas Lilti pour la nuance. Sa peinture de l’Éducation nationale n’est pas sans espoir, mais elle adapte sa mise en scène à un système au bout du rouleau, et à un engagement social des professeurs bien trop pris pour acquis. Un film essentiel. » (Ecran Large – Antoine Desrues)

Un metier serieux

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