• 15 mai 2025 à 20:00

Cinéma – « Tel Aviv On Fire » par Sameh ZOABI

Publics : Tout Public
Tarif : 5€ adhérent, 6€ non adhérent
Séance spéciale diffusée dans le carde du festival du Film Palestinien
Comédie
Durée : 1h41
Par : Sameh Zoabi, Dan Kleinman
Avec : Kais Nashif, Lubna Azabal, Yaniv Biton

Synopsis

Salam, 30 ans, vit à Jérusalem. Il est Palestinien et stagiaire sur le tournage de la série arabe à succès « Tel Aviv on Fire ! » Tous les matins, il traverse le même check-point pour aller travailler à Ramallah. Un jour, Salam se fait arrêter par un officier israélien Assi, fan de la série, et pour s’en sortir, il prétend en être le scénariste. Pris à son propre piège, Salam va se voir imposer par Assi un nouveau scénario. Évidemment, rien ne se passera comme prévu.

 

 

 

Secrets de tournage

  • Une comédie sur le conflit israélo-palestinien

Tel Aviv On Fire prend le parti de traiter d’un sujet sérieux sur le ton de la comédie. Aux yeux du réalisateur, ce genre permettait d’aborder le conflit israélo-palestinien de façon plus subtile : « Dans mes films, j’essaie à la fois de divertir et à la fois de parler des conditions de vie de mes personnages de manière sincère. […] le ton est comique – pas pour mettre en relief une situation qui est plus tendue que jamais, mais plutôt pour utiliser les mécanismes que le comique d’exagération peut apporter ».

  • Soap opera

Si les soap opera font l’objet de moqueries par certains, ils sont assidûment suivis par les spectateurs du Moyen-Orient qui trouvent les dialogues et le jeu des comédiens plus crédibles que dans les films de cinéma : « Récemment, je regardais un feuilleton avec ma mère. Je me suis mis à rire à un moment où je ne devais pas, c’était à cause des excès de mise en scène et du jeu des comédiens, ma mère, elle, a sorti son mouchoir et s’est mise à pleurer. Cette expérience m’a inspiré au moment d’écrire et de réaliser le film » raconte Sameh Zoabi. Intégrer le feuilleton au long métrage a permis au réalisateur d’écrire des scènes où les protagonistes expriment leurs émotions sans filtre. Il en a profité pour rendre hommage à l’un des soap opera les plus célèbres de son pays avec lequel il a grandi.

Afin de souligner le contraste entre le soap et la réalité, les scènes du show télévisé étaient tournées en studio, avec des couleurs et des lumières vives et des mouvements de caméra dramaturgiques.

  • Différents niveaux de lecture

Le film mêle deux trajectoires politiques : le conflit tel qu’il est raconté dans le soap et la réalité quotidienne des check-points. Les deux histoires finissent par se croiser et fusionner. « En tant que jeune palestinien, Salam se retrouve à devoir lutter entre ces deux réalités. La vie de Salam et son interaction avec Assi sont reflétées dans le soap et lui donne une autre dimension. Pour le dire simplement, Assi, « l’occupant », veut dicter sa propre histoire, celle d’une réalité enjolivée, à Salam, « l’occupé ». Au fur et à mesure que la confiance de Salam grandit, il réalise que c’est impossible et doit arrêter cela » explique le réalisateur.

 

 

Avis de la presse :

  • Écran Large : « Sous ses airs de gaudriole en terrain miné, « Tel Aviv on Fire » est avant tout un grand film humaniste qui tente de nous reconnecter avec l’autre et avec nous-mêmes. Et le pire, c’est que ça fonctionne. A ne pas manquer. »
  • 20 Minutes : « Le réalisateur de « Téléphone arabe » a trouvé l’équilibre parfait entre suspense et humour noir. »

 

  • L’express : « Il n’y a pas beaucoup de cinéma dans ce jeu de miroirs qu’est « Tel Aviv on Fire » mais beaucoup d’humour et d’ironie, ce qui, sur un tel sujet, a valeur d’exemplarité. »

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