Comédie de Delphine Lehericey
Durée : 1h23 min
Avec François Berléand, Kacey Mottet Klein, Maria Ribot
L’histoire
Retraité contemplatif, Germain se retrouve soudainement veuf à 75 ans. Il n’a même pas le temps de souffler que sa famille s’immisce dans son quotidien : visites et appels incessants, repas organisés à l’avance… Sa vie devient réglée comme une montre suisse ! Mais Germain a l’esprit ailleurs. Honorant une promesse faite à son épouse, il est propulsé au cœur d’une création de danse contemporaine…
Anecdotes sur le film :
Un retraité septuagénaire : Après s’être intéressée à des personnages adolescents, la réalisatrice a choisi de mettre en scène un septuagénaire : « Tout comme au cours de l’adolescence, la vieillesse est un âge de la vie où l’on fait face à une transformation irréversible. Si l’adolescence nous fait quitter l’enfance, quand on est vieux, on est vieux et notre corps et notre esprit commencent potentiellement à déconner. Nous sommes obligés d’accepter cet état, de la même manière que nous devons accepter notre corps qui se transforme à l’adolescence, sans parvenir à maîtriser quoi que ce soit. »
La danse contemporaine : Avant de réaliser des films, Delphine Lehericey a fait de la scénographie pour des spectacles de danse contemporaine et de Hip Hop. Elle a donc beaucoup filmé les danseuses et les danseurs, leurs corps en mouvement. « La danse, c’est en effet un art extrêmement inclusif, un art de soi-même : faire face à soi-même, comme suspendu, et… lancer un mouvement. C’est une très belle métaphore de la vie. La danse permet de se donner un espace, souvent rare aujourd’hui, pour se rencontrer. Il suffit de se laisser aller. »
Changement de registre : Avec Last Dance !, Delphine Lehericey a voulu s’essayer à la comédie, qu’elle considère comme le genre le plus difficile à écrire. Elle a été marquée par l’accueil des spectateurs à son précédent long-métrage, Le Milieu de l’horizon. « Certains m’ont avoué qu’il était difficile pour eux d’aller au cinéma en sachant qu’ils allaient probablement pleurer. Choisir d’aller voir un drame, et en conséquence pleurer et être triste, semblait représenter à leurs yeux une démarche supplémentaire à assumer pour se rendre dans une salle de cinéma. Ma famille me répétait souvent : « Mais pourquoi tu ne fais pas de comédie ? On aurait plus envie d’aller au cinéma ! ». En pleine crise COVID, qui correspond aussi à une crise générale du cinéma, je me suis dit que j’allais écouter ma sœur et ma mère, et tenter de réaliser un film que les gens ont envie d’aller découvrir. »
Avis de la presse
« Plus que de mort, c’est de vie que parle Last Dance !, une lumineuse comédie douce-amère. Perplexe, Germain (François Berléand, parfait en vieux bougon tendre et pudique) aborde ces rives inconnues par amour avec une conscience aiguë du ridicule de sa présence sur scène. » (La Croix – Corinne Renou-Nativel)
« Le troisième film de la Suisse Delphine Lehericey décrit la métamorphose, émouvante jusque dans ses maladresses, d’un retraité proustien en funambule aérien, qui, peu à peu, « se met dans les pas de l’autre » (belle définition du deuil). Un rôle taillé pour Berléand et un hommage à La Ribot, qui sait faire chavirer les corps et les cœurs. » (L’Obs – Jérôme Garcin)
« François Berléand trouve là un rôle à sa mesure. » (Ouest France – Pascale Vergereau)