Genre : Biopic, musical
Duréee: 2h13
Avec Tahar Rahim, Bastien Bouillon, Marie-Julie Baup
Projection unique le mercredi 20 novembre à 14 heures
Tarif unique : 5€
Fils de réfugiés, petit, pauvre, à la voix voilée, on disait de lui qu’il n’avait rien pour réussir. À force de travail, de persévérance et d’une volonté hors norme, Charles Aznavour est devenu un monument de la chanson, et un symbole de la culture française. Avec près de 1200 titres interprétés dans le monde entier et dans toutes les langues, il a inspiré des générations entières. Découvrez le parcours exceptionnel et intemporel de MONSIEUR AZNAVOUR.
Secrets de tournage
Hier encore…
Les réalisateurs de Monsieur Aznavour sont Grand Corps Malade et Mehdi Idir. Un duo approuvé par Charles Aznavour qui les a lui-même choisis avant sa disparition, notamment après avoir été impressionné par leur film Patients, comme le raconte Idir : « il a toujours pris soin de donner leur chance aux plus jeunes. Il se trouve qu’il est décédé le jour où nous avions tous rendez-vous pour lancer la production de Monsieur Aznavour. Nous avons mis le projet entre parenthèses, réalisé La Vie scolaire, avant d’y revenir. »
Ce n’est pas la première rencontre entre l’icône de la chanson française et Grand Corps Malade, qui avaient déjà collaboré en 2010 sur le morceau Tu es donc j’apprends ou en 2015 sur Écrire.
Éviter l’imitation
L’écueil principal que Tahar Rahim voulait éviter était celui de l’imitation. Physiquement, il portait des micro-prothèses, posées par la cheffe maquilleuse Kaatje Van Damme, « qui a fait un travail magistral ». Sur le plan psychologique, il a proposé aux réalisateurs une démarche qu’il avait déjà accomplie sur d’autres films : faire lire le script à une psychologue pour qu’elle livre son analyse de la psychologie du personnage. « Cela nous a permis de mieux comprendre les névroses d’Aznavour, ses rapports avec sa famille, et surtout de désacraliser l’artiste et de le percevoir comme un être humain, avec ses forces et ses faiblesses », ajoute-t-il.
Un important travail de défrichage
Pour se plonger dans la vie de Charles Aznavour, les réalisateurs ont lu ses deux autobiographies ainsi que des ouvrages journalistiques, écouté ses mille deux cents chansons, regardé tous les documentaires qui lui sont consacrés, toutes ses interviews, puis ils ont effectué un tri. La première version du scénario faisait plus de deux cents pages, soit un film de quatre heures ! Mehdi Idir précise : « Il nous a fallu élaguer, dégraisser, à l’écriture comme au montage, nous recentrer sur la substantifique moelle de son parcours et veiller à ce que ce récit soit rythmé ».
Charles en 5 chapitres
Monsieur Aznavour est divisé en cinq chapitres. Une structure qui s’est imposée naturellement aux réalisateurs, comme le raconte Grand Corps Malade : « Le chapitrage permettait de gérer les ellipses et de ne pas perdre le spectateur. Nous aimions aussi l’idée de nommer chaque chapitre du titre d’une ses chansons pour montrer à quel point elles étaient nourries de sa vie ».