L’Histoire
Marie, 80 ans, en a ras le bol de sa maladie. Elle a un plan : partir en Suisse pour mettre fin à ses jours. Mais au moment de l’annoncer à Bruno, son fils irresponsable, et Anna sa petite-fille en crise d’ado, elle panique et invente un énorme mensonge. Prétextant un mystérieux héritage à aller chercher dans une banque suisse, elle leur propose de faire un voyage tous ensemble. Complice involontaire de cette mascarade, Rudy, un auxiliaire de vie tout juste rencontré la veille, va prendre le volant du vieux camping car familial, et conduire cette famille dans un voyage inattendu.
Secret de tournage
Une histoire profondément intime
Enya Baroux a commencé à écrire On ira après la perte de sa grand-mère, avec qui elle partageait une grande complicité. Si l’idée d’un film sur la fin de vie est née de cette expérience, la réalisatrice a mis plusieurs années à trouver le bon ton. Elle voulait éviter un récit trop personnel et a choisi de transformer ce drame en comédie pour aborder la mort avec légèreté : « En vivant cette période difficile de deuil, j’ai eu le sentiment que je pourrais le désacraliser, en rire même. »
Une fin longtemps débattue
Deux fins ont cohabité pendant toute la phase d’écriture : l’une montrait explicitement le suicide assisté, l’autre laissait cette étape hors champ. C’est seulement deux semaines avant le tournage que l’équipe a tranché pour la version la plus poétique : « On ignore quand Marie meurt mais peu importe, car on sait que ses jours sont comptés et le choix qu’elle a fait », confie la réalisatrice Enya Baroux.
Une rencontre marquante avec la communauté Gipsy
L’idée d’intégrer une communauté gitane dans le récit est née d’un hasard. Quelques années avant le tournage, Enya Baroux a rencontré un gitan prénommé Yago, qui lui a parlé des rituels funéraires dans sa communauté. Ces conversations l’ont profondément marquée et lui ont inspiré l’idée d’un peuple qui accompagne ses aînés jusqu’au bout, à l’inverse de la froideur des hôpitaux.
Critique Presse
Franceinfo Culture
Avec ce premier long-métrage très réussi, Enya Baroux parvient à faire advenir ce petit miracle de nous faire rire avec la mort, avec une histoire qui ne parle que de la vie. « On ira » est un petit bijou de comédie qui touche au cœur.
Diverto
D’un sujet de société sensible et central, Enya Baroux fait un road movie attachant, peuplé de personnages perdus, bras cassés de la vie, entre un fils immature, une petite fille en quête d’amour et un auxiliaire de vie qui se retrouve embarqué malgré lui dans cette famille dysfonctionnelle.
Le Journal du Dimanche
[…] Enya Baroux a la bonne idée et la délicatesse d’aborder un thème grave tout en évitant toute dimension morbide et déprimante. Grâce à une bonne dose d’humour (souvent noir), à des situations aussi rocambolesques que désopilantes qui entretiennent le rythme, des dialogues bien sentis, et une bande de comédiens inspirés et convaincants […].