Cette séance est diffusée dans le cadre du « festival du film palestinien ».
Projection suivie d’un temps d’échanges avec les organisateurs du festival.
L’histoire
Issa, un pêcheur de soixante ans, est secrètement amoureux de Siham, une femme qui travaille comme couturière au marché. Il souhaite la demander en mariage. C’est alors qu’il découvre une statue antique du dieu Apollon dans son filet de pêche, qu’il décide de cacher chez lui. Quand les autorités locales apprennent l’existence de ce trésor embarrassant, les ennuis commencent pour Issa.
Anecdotes de tournage
Inspiré d’une histoire vraie
Gaza Mon Amour s’inspire de l’histoire d’un pêcheur de Gaza qui avait trouvé une statue similaire à celle du film sur la plage. Il a malencontreusement cassé un de ses doigts, puis il l’a confiée à un de ses cousins, qui a cassé un autre doigt. Le gouvernement lui a reproché ces doigts manquants parce que cela pouvait faire baisser le prix de la statue.
Déjouer les attentes
Arab Nasser et son frère Tarzan ont voulu déjouer les clichés attendus du cinéma palestinien en signant une comédie romantique. Le premier explique : « D’accord, ces gens connaissent la souffrance, la guerre, une vie merdique, mais néanmoins, ils vivent, ce qui signifie qu’ils ont un quotidien, des relations amoureuses, des rêves, des espoirs. Nous voulons filmer cela, sans transformer la réalité de Gaza en plus belle ou en plus laide qu’elle ne l’est. »
Une histoire d’amour entre personnes âgées
« C’est déjà difficile de vivre une histoire d’amour à Gaza pour des jeunes, alors imaginez pour des personnes âgées », déclare Tarzan Nasser. Les réalisateurs se sont inspirés de leur entourage pour Gaza Mon Amour. « Les personnages âgés sont intéressants, ils ont du vécu, de l’expérience. […] La vieille génération nourrit toujours l’espoir d’un avenir meilleur à Gaza, alors que la jeune génération est un peu perdue : elle sait ce qu’elle ne veut pas, mais elle ne sait pas exactement ce qu’elle veut. Quant à l’histoire d’amour, nous n’avons pas voulu reprendre le cliché selon lequel l’amour est réservé aux jeunes. Non, des quinquagénaires sont aussi capables d’aimer, peut-être même mieux que les jeunes », affirme Arab Nasser.