Genre : Drame, Thriller
Réalisateur : Clint Eastwood
L’histoire
Alors qu’un homme se retrouve juré d’un procès pour meurtre, il découvre qu’il est à l’origine de cet acte criminel. Il se retrouve face à un dilemme moral entre se protéger ou se livrer.
Avis de presse
Ecran Large
Loin d’être mineur dans la filmographie de Clint Eastwood, « Juré N°2 » cache derrière son académisme une réflexion fascinante sur les manquements de nos institutions, comme un ultime miroir renvoyé envers la société américaine et ses “citoyens modèles”. Si ce film a le devoir de marteler l’héritage du cinéma d’Eastwood, il réussit à entretenir sa plus grande qualité : son ambiguïté morale.
L’Obs
Car « Juré n°2 » raconte plus que tout le malaise généré par les Blancs privilégiés au sein d’une Amérique plurielle dont les institutions sont pensées pour eux seuls. Est-ce à dire que Clint Eastwood a viré woke à 94 ans ? Sans aller jusque-là, son film déconstruit un monceau de présupposés et se délecte à jeter le trouble dans tout ce qui ressemble de près ou de loin à un semblant d’ordre établi.
Public
Difficile de garder sa boussole morale intacte dans un film aux ressorts psychologiques si puissants.
Secrets de tournage
Création du tribunal
La plupart des tribunaux anciens, lorsqu’ils sont encore en état de fonctionnement, sont réaménagés en salles des fêtes. Ainsi, lorsque Clint Eastwood et son équipe ont décidé de tourner le film à Savannah, ils ont visité des tribunaux qui étaient satisfaisants de l’extérieur, mais pas de l’intérieur. Tim Moore se souvient : « Une fois qu’on a fait ce constat, on a décidé de trouver un bâtiment et un hall d’entrée correspondant à nos critères, puis de construire l’intérieur du tribunal en studio. »
« Ron Reiss a créé un formidable décor, très fonctionnel, qui nous a permis de tourner toutes les scènes – couloirs, prétoire, chambre des délibérés – et de le faire avec fluidité. Tout le monde pensera que ces décors appartiennent au bâtiment dont on voit l’extérieur car il a fait du très bon boulot. »