• 14 novembre 2023 à 20:30
  • |15 novembre 2023 à 14:00

« La petite » réalisé par Guillaume Nicloux

Publics : Tout Public
Tarif : 5,50€ / 4,50€ (adhérents)

Drame français de Guillaume Nicloux
Durée : 1h33 min
Avec Fabrice Luchini, Mara Taquin, Maud Wyler

 

L’histoire

Joseph apprend que son fils et le compagnon de celui-ci viennent de périr dans un accident. Ils attendaient un enfant via une mère porteuse en Belgique. Que va devenir leur futur bébé ? Joseph en est-il le grand-père légitime ? Porté par la promesse de cette naissance qui va prolonger l’existence de son fils, le sexagénaire part à la rencontre de la jeune flamande au caractère farouche et indomptable…

 

Anecdotes sur le film

Adaptation : La Petite est une adaptation du roman Le Berceau de Fanny Chesnel. Ce sont les producteurs François Kraus et Denis Pineau-Valencienne qui ont proposé à Guillaume Nicloux le projet, bien qu’il diffère de ce qu’a pu faire le réalisateur français : « Ils savaient que son sujet intégrait la problématique récurrente de certains de mes films, disparition d’un être cher et processus conduisant à la résilience. L’histoire qu’ils me proposaient était à l’opposé des structures narratives assez complexes que j’affectionne habituellement, où j’aime laisser le spectateur face à ses doutes. Ce récit linéaire et compréhensible par tous m’a donné l’opportunité d’aborder le mélodrame sans autre souci que l’empathie et l’émotion, sans fantastique ni questionnements métaphysiques. »

La GPA : Le film aborde le thème de la GPA, qui est interdite en France. En Belgique, elle est éthiquement acceptée mais sans cadre juridique. Le réalisateur s’interroge : « Mais combien sont-elles en réalité ces personnes qui aimeraient en bénéficier ? Peut-être trois cents couples hétéros ou homos ? Et sous prétexte d’un éventuel danger de commercialisation des corps, ces personnes en souffrance se voient privées d’une possibilité d’avoir un enfant. Je trouve étrange que des législateurs imposent un refus au nom d’une morale sans nuance. La GPA est un acte suffisamment délicat et personnel pour être repensé de façon sereine et au cas par cas. »

Une méthode de travail particulière : Sur le tournage, Guillaume Nicloux est avare d’indications dans sa direction d’acteurs : « Tout se passe sur le terrain de la confiance. En se choisissant, j’ai le sentiment qu’on s’est déjà dit beaucoup de choses. Je n’aime pas trop parler des personnages. L’acteur endosse le costume et si tout se passe bien le travail est à moitié fait. Il me semble, mais c’est très personnel, qu’au cinéma la connivence s’installe mieux dans les silences, les non-dits et l’invisible. »
Une méthode qui a dérouté Mara Taquin : « Guillaume ne nous dit rien. Ni avant le tournage, ni pendant. Pour nous, les comédiens, qui sommes de grands anxieux, c’est très déstabilisant. Au début, sur le plateau, j’avais fréquemment l’impression de le décevoir. Peu à peu, je me suis rendue compte qu’il savait parfaitement où il allait, quelle prise il allait garder, etc. J’ai appris à m’en remettre à lui. » Son partenaire de jeu, Fabrice Luchini, a pris les choses avec philosophie : « Guillaume Nicloux parle peu, il ne dirige pas. Après une prise, il se contente d’un : « Elle est bien » ou « Elle n’est pas bien ». Si elle n’est pas bien, tu recommences. Ça peut dérouter, mais moi, ça me va aussi. »

 

Avis de la presse

« On s’attache à ce père qui se découvre un cœur vibrant face à la fragilité d’un nourrisson qui l’aide à accepter la mort de son fils. Fabrice Luchini n’a pas fini de surprendre. La Petite conduit le comédien à une renaissance de son talent comme le bébé du film réveille le cœur en hiver de son personnage. » (20Minutes – Caroline Vié)

« Dans cette histoire autour de la GPA, Guillaume Nicloux offre au comédien un rôle majeur tout en retenue. Et révèle la jeune actrice Mara Taquin.  » (Le Figaro – Olivier Delcroix)

« Après La Tour, film horrifique, l’éclectique Guillaume Nicloux change de genre et se renouvelle avec ce mélodrame subtil porté par un Fabrice Luchini tout en émotion contenue. » (La Croix – Céline Rouden)

 

cinéma la petite

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